1. Profession de foi
Après des décennies de bouleversements politiques, avec la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, le Tchad doit se tourner résolument vers la construction d’un véritable état de droit afin d’amorcer, enfin, son développement. Et le développement suppose la gestion optimale de toutes les ressources humaines et en particulier la jeunesse qui constitue, à n’en point douter, l’avenir de tout pays. Or, au-delà des discours démagogiques, au-delà de l’exploitation de la jeunesse dans les activités politiques, force est de constater que cette même jeunesse est abandonnée à son triste sort quand le débat tourne autour de son bien.
C’est pourquoi, la jeunesse, s’inspirant de cette révolution africaine qui commence à bouleverser l’Afrique du Nord, doit s’unir dans un vaste mouvement de libération mais contrairement aux autres, un mouvement basé sur l’élection. Il ne sera plus question pour la jeunesse de continuer à regretter le désordre du passé, il n’est plus question pour elle de se cantonner dans la contemplation impuissante du paradis perdu qu’est le Tchad de l’avant indépendance, il est question aujourd’hui pour la jeunesse de s’assumer avec tout ce désordre. C’est pour cela que nous avons choisi comme mot-programme cette expression : « POUR L’AVENIR, J’ASSUME ». Oui, pour se libérer définitivement, pour ne plus mettre au monde des esclaves, pour ne plus être les spectateurs de la mondialisation, bref, pour assurer son avenir, la jeunesse doit s’assumer, elle doit assumer et s’assumer. Ainsi ;
J’assume les fautes de nos anciens qui ont conduit à la division Nord/Sud qui demeure une réalité et qu’il faut gérer au lieu de faire la politique d’Autriche ;
J’assume l’irresponsabilité de nos forces de défense qui se sont mis à la disposition des dictateurs successifs pour plonger le Tchad dans ce désordre actuel ;
J’assume l’irresponsabilité de nos intellectuels qui ont perdu le sens de la critique pour se mettre au service de leurs ventres au détriment même de leurs progénitures ;
J’assume les tortures corporelles brandies à chaque fois que l’on veut se mettre en marge de cette marche ordonnée par un seul parti dont l’invocation du nom est signe du salut ;
J’assume la faiblesse de la jeunesse qui est formée à la facilité et qui se vend aux dictateurs successifs du pays contre des miettes;
J’assume l’échec des révolutions éphémères dirigées par des égoïsmes sans penser à l’avenir global du pays ;
J’ASSUME LE PASSE, J’ASSUME LE PRESENT ET J’ASSUME L’AVENIR DU PAYS et s’il y a encore un seul Tchadien qui pense à l’avenir de ce pays, qu’il se joint à ce mouvement révolutionnaire pour restaurer un Tchad digne d’admiration, pour restaurer un Tchad uni, pour restaurer un Tchad laïc, bref pour restaurer la vie.
NADJI MADOU
2. Présentation du parti
Créé le 26 décembre 2007 sous le folio 133, ASRI est présente dans toutes les régions du Sud, dans quelques villes du Nord ainsi que dans la ville de N’Djaména. A l’étranger, le parti est présent en France (Paris, Strasbourg, Lyon et Grenoble), en Belgique (Bruxelles), au Nigeria (Jos), au Cameroun (Ngaoundéré et Douala). ASRI est Membre observateur de l’International Socialiste depuis deux ans.
Nos motivations profondes
Qui oserait dire que le Tchad n’est pas riche ? Et pourtant le Tchadien est aujourd’hui le citoyen le plus pauvre de la planète. C’est cette contradiction qui motive la création de notre parti.
La naissance de notre parti provient de l’analyse de l’inventaire que nous avons dressé de la gestion faite par la génération des guerriers et celle des prédateurs.
En effet, depuis l’indépendance du Tchad le 11 août 1960, trois générations se sont succédé à la commande des affaires nationales.
La première génération est celle qui a pris la relève du colon. Elle a régné de 1960 à 1975 et peut être qualifié de la génération des guerriers. Dans son actif, nous avons le FROLINAT et le MNRCS avec leur cortège de haine, de division et de rébellion permanente.
La deuxième génération a régné de 1975 à 1990 et peut être qualifiée de la génération des raquetteurs : les FAN et les CODOS ont pillé et saccagé le Tchad.
La troisième génération (1990 à 2006) est celle des prédateurs : le MPS a totalement détruit le Tchad par les détournements massifs des deniers publics, l’insécurité chronique, l’éloge de la médiocrité, les violations des droits élémentaires de l’homme, la confiscation du pouvoir, la résignation de l’élite… le tout couronné par le titre de champion mondial de la corruption.
Nous vivons un chaos au sens vrai du terme. Et face à ce constat, nous sommes obligés d’user de notre droit d’inventaire et de notre devoir de responsabilité pour restaurer un Tchad digne des Etats modernes.
La création du parti ASRI marque le réveil décisif d’une nouvelle génération de tchadiens, celle des démocrates qui, enfin, sortiront le Tchad de son gouffre et donneront à leurs compatriotes la possibilité de vivre comme des humains. La rupture avec le passé est consommée et l’ère de félicité commencera pour le Tchadien.
En effet, l’inventaire de la gestion antérieure est macabre et la jeunesse, cette quatrième génération, exige le dépôt du bilan pour la reconstruction d’une nouvelle société. A titre d’exemple, voici quelques postes du bilan de nos parents à compter de l’indépendance.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad vert où la faune et la flore étaient abondantes pour tous. Aujourd’hui, ils nous lèguent un Tchad désertique et miné. Si nous ne prenons pas en main notre responsabilité pour reverdir l’environnement, nos enfants deviendront des esclaves dans les pays étrangers.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad prospère où il y avait à manger et l’abri pour tous, aujourd’hui, ils nous lèguent la famine chronique et des populations sans abri. Si nous ne prenons pas en main notre responsabilité pour alimenter et abriter ce Tchad affamé, nos filles et nos femmes se prostitueront à l’étranger et nos jeunes gens s’existeront pour chercher à manger.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad en bonne santé physique et mentale. Aujourd’hui, ils nous lèguent un Tchad malade de tous les maux (drogue, alcoolisme, haine, ignorance, analphabétisme…). Si nous ne prenons pas en main notre responsabilité pour nous refaire une santé, notre pays sera vide dans un proche avenir.
A l’indépendance, nos parents ont hérité de belles villes. Aujourd’hui, ils nous lèguent des bidonvilles sans bâtiment, sans canalisation, sans transport commun, sans eau, sans électricité, sans routes. Si nous ne prenons pas notre responsabilité pour reconstruite nos villes, les ghettos se développeront avec leurs gangs et la ville deviendra impossible dans les agglomérations.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad des têtes bien faites capables de concevoir le développement. Aujourd’hui, ils nous lèguent un Tchad des « semi-intellectuels » qui ne peuvent ni réfléchir, ni concevoir, ni gérer. Si nous ne prenons pas en main notre responsabilité, nous aurons besoin des étrangers pour nous gouverner.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad travailleur aujourd’hui, ils nous lèguent un Tchad paresseux gangréné par la corruption, la pratique des commissions. Si nous ne prenons pas en main notre responsabilité, nos enfants seront les spectateurs de la vie.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad où les vieux étaient considérés comme des sages et protégés par les actifs. Aujourd’hui, ils nous lèguent un Tchad où les vieilles personnes n’ont plus le droit à leur pension et celles des campagnes sont abandonnées à leur triste sort par les jeunes. Si nous ne prenons pas en main notre responsabilité pour faire de beaux vieux, nos compatriotes déserteront les administrations de l’Etat.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad sans dettes. Aujourd’hui, ils nous lèguent un Tchad endetté jusqu’à la gorge. Si nous ne prenons pas en mains notre responsabilité pour effacer les dettes, ce boulet d’étranglement deviendra pour nos enfants le signe permanent d’humiliation.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad où régnait le sens du bien commun. Aujourd’hui, ils nous lèguent un Tchad de l’incivisme, un Tchad des pillards, un Tchad de détournements de biens publics. Si nous ne prenons pas en main notre responsabilité pour réinventer le sens commun, le partage équitable de richesse, nous risquons dans l’immédiat la dislocation de notre beau pays.
A l’indépendance, nos parents ont hérité un Tchad où les chercheurs s’activaient au travail. Aujourd’hui, malgré la concurrence internationale, ils nous lèguent un Tchad sans avenir car sans chercheurs. Si nous prenons en main notre responsabilité pour donner les ailes à nos chercheurs, nous ne ferons que subir les effets de la mondialisation.
Ce tableau non exhaustif montre que ce beau pays hérité par nos parents a été complètement détruit par ceux-là même qui cherchent par toutes les voies à se maintenir au pouvoir. Face à ces prédateurs, la jeunesse a décidé de dire non et de prendre en main sa responsabilité historique pour éviter que nos enfants nous haïssent. NOUS AVONS DECIDE DE ROMPRE DEFINITIVEMENT AVEC CES PREDATEURS POUR CONSTRUIRE UN TCHAD NOUVEAU.
Que signifie A.S.R.I ?
Le sigle signifie ALLIANCE SOCIALISTE POUR UN RENOUVEAU INTEGRAL ALLIANCE désigne un contrat, une entente par laquelle toutes les couches de la quatrième génération décident, de commun accord, de mettre fin à l’ancien système dévastateur pour instaurer une nouvelle société.
SOCIALISTE signifie que l’entente a pour finalité la primauté de la société. Il s’agira de bâtir une société d’égalité entre les membres et que les biens sociaux priment sur les règles du marché. C’est donc une société antilibérale qu’il faut construire.
RENOUVEAU veut dire qu’il s’agit de construire une société nouvelle en remettant radicalement en cause l’ordre ancien injuste pour instaurer un ordre nouveau juste.
INTEGRAL signifie qu’aucune partie de l’ordre ancien ne doit être maintenue, surtout en termes de mentalités destructrices. La remise en cause de l’ordre ancien est totale car dans l’ancien système, aucun élément n’est à garder. Intégral signifie aussi la rupture avec des anciennes générations. Il faut renouveler la classe politique où les vieux mots de division doivent être bannis. C’est la rupture totale et radicale issue d’une longue analyse, en d’autres mots, c’est donc une révolution. Ce n’est donc pas une simple cassure brutale résultant d’une révolte spontanée guidée par la non satisfaction des besoins primaires.
Les fondements de notre action
Ce sont la paix, la Liberté, la solidarité, la république et le développement.
1. La paix : Aucun pays ne peut se développer sans la paix. La paix n’est pas seulement l’absence de la guerre et des rébellions mais aussi une disposition intérieure. Il s’agira de développer la culture de la paix tout en cherchant les solutions aux conflits armés.
2. La liberté : les hommes naissent libres et égaux en droits. Libres d’aller et de venir, libres de créer et de choisir leur vie. Nous croyons au destin individuel de la personne humaine plus qu’au déterminisme social. Nous rejetons les systèmes qui étouffent la liberté en cherchant à tout encadrer. Le libre arbitre garantit l’épanouissement des talents. La liberté est la valeur essentielle qui permet d’imaginer, d’agir, de créer.
3. La solidarité : En défendant la solidarité et la générosité, nous voulons construire une société qui fasse à chacun une place. La cohésion sociale se bâtit sur la solidarité. La solidarité doit permettre de protéger chacun contre les aléas de la vie : maladies, handicaps, dépendance, chômage. La solidarité doit concerner les tchadiens d’une même génération mais elle doit également être intergénérationnelle et interterritoriale.
4. La République : La république doit être restaurée et protégée pour éviter les dérives monarchiques. Sur le plan éthique, il faut rompre avec la confusion des pouvoirs et la privatisation de l’Etat dont les appareils deviennent la propriété privée de quelques personnes. Sur le plan politique, il faut redonner à la notion de l’intérêt général ses lettres de noblesse. Au plan social, tous les acteurs de la vie doivent être associés à la décision publique. Le Tchad doit (re)devenir une véritable chose publique.
5. Le développement : L’extrême pauvreté dans laquelle les générations passées ont plongé les tchadiens doit guider toutes nos actions. Nous devons amener le Tchad et chaque tchadien à un niveau de développement digne d’un homme du 21ème siècle. L’objectif ultime sera de faire entrer le Tchad dans le cercle des pays développés.
Les principes de notre action
Ce sont l’égalité réelle, la parité, l’alternance obligatoire, la responsabilité et l’ordre juste.
1. L’égalité réelle : Le Tchad des guerriers, des raquetteurs et des prédateurs est une société minée par les inégalités. La lutte pour l’instauration de l’égalité réelle doit être entreprise à travers l’éducation qui doit permettre à chaque homme de préparer son avenir en toute sécurité. Tous les tchadiens doivent être sécurisés de la même manière. Et la solidarité active permettra de niveler les inégalités. Etant donné que les services publics jouent un rôle essentiel pour favoriser l’égalité entre les citoyens et l’accès de tous aux biens publics fondamentaux, nous définirons dans une loi-cadre les missions de service public ainsi que les obligations qui en découlent et son périmètre. Nous assurerons la présence des services publics dans toutes les zones rurales.
2. La parité : Les femmes constituent la majorité de la population tchadienne et ce sont elles qui ont un rôle économique de premier plan. Mais elles sont totalement écartées de la gestion publique. Notre ambition est d’introduire de manière mathématique la parité dans toutes nos institutions afin de stimuler le développement du Tchad dont la femme est la pierre angulaire.
L’alternance obligatoire : Tous les maux du Tchad proviennent de l’égoïsme dont ont fait montre les premières générations dans la répartition de la richesse nationale. Nous préconisons comme solution ultime au problème tchadien une alternance obligatoire à la Présidence de la République entre les tchadiens du Nord et les tchadiens du Sud à raison d’un mandat unique de sept (07) ans pour chaque groupe.
4. La responsabilité : Il s’agit ici d’assurer le respect de la loi en bannissant l’impunité. Cette responsabilité doit également s’exercer par rapport à la planète dont nous avons la garde ainsi que face aux générations futures qui doivent leur vie à notre action. Le développement durable, la coopération internationale et la mise en pratique des bonnes mesures de régulation du monde sont autant des formes modernes de la responsabilité : il existe ainsi la solidarité internationale.
5. L’ordre juste : Face aux méfaits du capitalisme qui développe des inégalités criantes, nous voulons une société qui, tout en respectant les règles du marché, fournisse à l’Etat et aux acteurs sociaux les moyens de réaliser des objectifs conformes à l’intérêt général. Il faut une société dans laquelle le salarié n’est pas une chose. Dans les secteurs clés qui déterminent la formation du citoyen (école, université, télévision…) et les conditions de vie (logement, santé, environnement…), nous n’accepterons pas que les logiques du marché soient seules déterminantes. Un service public fort, l’aménagement équitable du territoire, la planification, la politique budgétaire et fiscale doivent permettre démocratiquement aux citoyens de dégager les grandes priorités nationales.
Notre organisation des pouvoirs
République indivisible mais non uniforme, laïque et démocratique, le Tchad adoptera le Français comme seule langue officielle. Les autres langues dialectales ainsi que les langues des grandes nations émergentes et développées sont à promouvoir par les collectivités territoriales décentralisées.
Les trois pouvoirs seront véritablement égaux pour assurer l’Etat de droit.
1. Le pouvoir législatif
Il est exercé par l’assemblée parlementaire. Celle-ci sera composée des députés représentant les départements et des grandes villes de manière proportionnelle à raison en fonction de la taille numérique des collectivités. Les Tchadiens de l’étranger seront représentés.
Le parlement sera mieux associé à l’élaboration de la politique étrangère et de défense ainsi qu’à la conduite des négociations internationales et au contrôle des institutions financières internationales.
2. Le pouvoir exécutif
Il sera composé du Président et du gouvernement. Le Président de la République sera élu pour un mandat unique de sept (07) ans. Il sera assisté d’un Vice Président qui s’occupera spécialement des questions sociales et du développement durable. Le Vice Président sera désigné par l’Assemblée parlementaire pour un mandat de sept (07) ans et assurera aussi la médiation de la République. Issu des rangs des anciens chefs de l’Etat ou des personnalités ressources, il sera un retraité de la politique et ne doit pas avoir des ambitions présidentielles.
Le chef de l’Etat sera responsable devant l’Assemblée Parlementaire qui peut le destituer et devant les juridictions répressives au même titre que les membres du gouvernement. Il ne nommera pas les magistrats et ne préside pas le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Il dispose de la légation mais son rôle en matière de nomination à des postes dans l’administration d’Etat doit être restreint et une grande partie du pouvoir de nomination reviendra au Premier Ministre.
La structure du Gouvernement sera fixée par une loi organique et ne comportera que vingt (20) Ministres. En dehors des Ministères de souveraineté, l’occupation d’un Ministère Technique fera l’objet d’un appel à candidature ouverte à tous les techniciens des domaines concernés ayant remplis certains critères.
3. Le pouvoir judiciaire
Le pouvoir de juger dans touts les domaines sera confié à une autorité judiciaire unique mais diversifiée. Le Conseil Constitutionnel et la Haute Cour de Justice seront supprimés et leur rôle reviendra au pouvoir judiciaire. Un service public de la défense sera mis sur pied pour permettre l’accès gratuit aux avocats en matière pénale et civile.
Le pouvoir de conciliation de la gendarmerie, de la police et des autorités traditionnelles sera retiré.
Le CSM aura une composition diversifiée dans laquelle le nombre des magistrats et de non magistrats sera égal. Les citoyens peuvent saisir directement le CSM pour se plaindre du comportement des magistrats. Le Président du CSM est élu par les membres parmi les magistrats de l’ordre judiciaire.
Après 10 ans d’exercice, un test permettra aux magistrats de se spécialiser dans la carrière de siège ou de paquet ; Les instructions du Garde des sceaux au parquet doit être supprimé. Une loi organique déterminera le statut de l’administration pénitentiaire qui sera largement gérée par les ADH et l’opposition politique.
Il sera strictement interdit aux magistrats de l’ordre judicaire d’accès à toute autre fonction que la fonction de magistrat à moins de démissionner définitivement.
Nos grandes politiques
1. Les affaires étrangères
L’image du Tchad est ternie à l’étranger depuis plusieurs décennies. Nous devons présenter un visage nouveau du Tchad à l’extérieur. Cela passe par la création et le développement des liens amicaux avec les voisins immédiats d’abord.
Ensuite, la construction africaine sera un objectif clef de notre diplomatie. La coopération sud-sud sera privilégiée ainsi que le développement des rapports traditionnels basés sur les instruments internationaux et le respect de la souveraineté nationale.
Nos relations internationales seront davantage orientées vers la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur souveraineté nationale dans le cadre des instruments internationaux.
2. La défense nationale et la sécurité
Devant les nouvelles menaces contre la paix comme le terrorisme, la drogue, l’intégrisme religieux… il ne sera pas question de désarmer l’armée mais de la former davantage et de la discipliner. Nous devons mettre sur pied avec nos voisins une politique commune de sécurité et de défense. Il faudra mettre également sur pied une charte de conduite des relations entre l’armée et la nation. Cela pourra passer par le service militaire obligatoire avant l’entrée dans la vie active.
Nous nous attaquerons aux causes profondes de l’incivisme et de l’insécurité telles que le chômage, l’échec scolaire, l’absence de mixité sociale, la ghettoïsation urbaine, l’extrême pauvreté et l’ignorance. Nous instituerons une police de proximité avec des compétences judiciaires affirmées.
3. L’administration
L’administration sera constituée de trois fonctions publiques, clairement distinctes : la fonction publique d’Etat, la fonction publique territoriale et la fonction publique hospitalière.
Elle sera dépolitisée et tout sera mis en œuvre pour organiser les carrières afin d’éviter les changements abusifs des corps et par conséquent assurer la professionnalisation des fonctionnaires.
Nous développerons une administration électronique et nous supprimerons les privilèges.
Il n’y aura aucun fonctionnaire sans poste et aucun poste sans fonctionnaire. Il faudra également et surtout arrêter avec le nomadisme administratif et supprimer les « garages ».
4. La décentralisation
Les collectivités décentralisées bénéficieront du transfert effectif des compétences accompagné du transfert des moyens d’action. L’élection restera le seul mode de désignation des élus locaux qui seront dotés d’un statut. Toutes les compétences de l’Etat autre que les fonctions régaliennes seront transférées aux collectivités mises en place avec la suppression de la tutelle de l’Etat.
5. L’instruction publique et la petite enfance
L’instruction est le socle de toute vie sociale. Nous ferons de l’instruction la première priorité. L’instruction pour tous doit préparer à l’exercice d’une citoyenneté responsable, pleine et entière et doit donner une qualification permettant de trouver l’emploi, d’exercer librement la raison et l’épanouissement individuel.
L’école maternelle et l’école primaire seront confiées aux communes et aux communautés rurales avec un transfert budgétaire conséquent. L’école sera rendue obligatoire dès l’âge de quatre (04) et le refus d’envoyer l’enfant à l’école constituera une infraction pénale et ce, jusqu’en classe de CM2.
Nous favoriserons l’accompagnement de tous les élèves pour prendre en compte leur diversité par des pédagogies différenciées. Toutes les formes d’aide gratuite seront développées pour lutter contre la marchandisation de l’école. Un ministère de l’instruction publique et de la petite enfance sera érigé.
6. L’éducation nationale
L’éducation nationale doit concourir en plus de son rôle de l’enseignement, à la transmission du savoir civique et des valeurs républicaines et humaines. Nous engagerons une lutte sans merci contre les violences en milieu scolaire et le phénomène de baisse de niveau. Nous développerons l’apprentissage sous statut scolaire et des formations du Certificat d’Aptitude Professionnelle au supérieur jalonneront le parcours scolaire. Les conditions d’accès aux métiers de l’enseignement seront revues. L’éducation nationale (collège et lycée) sera confiée au département.
7. L’enseignement supérieur et la recherche
A l’heure de la société de la connaissance et de l’innovation, les performances de notre système seront plus que jamais déterminant pour l’avenir. Elles conditionneront notre potentiel de création, de richesse à long terme, donc notre niveau de vie et celui de nos enfants. Elles seront décisives pour la compétitive de notre économie et de l’attractivité de notre territoire. Nous allons favoriser l’avènement d’universités puissantes et autonomes. L’autonomie de l’université est la clef de voûte de la réforme de notre système d’enseignement supérieur. Le système de recrutement dans les facultés doit être revu pour éviter les pertes de temps dus aux échecs académiques : instaurer une année de propédeutique pour l’enseignement de la culture général en harmonisant les niveaux.
Des primes supplémentaires seront données aux chercheurs obtenteurs pour stimuler la recherche.
8. Le commerce et l’industrie
Un code de commerce et d’industrie sera mis sur pied pour réguler ces activités. Nous mettrons en œuvre une politique industrielle et commerciale articulant étroitement programmes sectorielles et actions territoriales. Nous favoriserons le développement des pôles d’innovation et de recherche associant les universités, les centres de recherche, les entreprises et les régions. Un accent particulier sera mis sur les PME et les PMI et sur les banques populaires orientées vers les secteurs agricoles. La priorité sera accordée aux entreprises nationales pour assurer la compétitivité.
9. Les mines et l’énergie
Le Tchad est riche en mines et en pétrole. Nous nous emploierons à l’exploitation équitable de ces ressources tout en réservant des gisements aux générations futures. Nous allons nous investir dans la recherche et l’utilisation des énergies renouvelables pour anticiper l’épuisement du pétrole. Nous développerons les réseaux d’eau potable dans les zones urbaines et des forages seront creusés à raison d’un forage pour cinquante (50) personnes en milieu rural. Nous développerons les entreprises de commercialisation de l’eau minérale.
10. L’aménagement du territoire
Le Tchad est vierge. Ce vaste territoire sera divisé en entités décentralisées. Une politique de l’habitat et de l’urbanisme sera engagée par la mise sur pied d’un cadastre général et national. Les grands chantiers des autoroutes et des chemins de fer seront engagés puis des compétences propres aux entités décentralisées en matière d’aménagement du territoire seront dégagées.
11. L’agriculture
Nous soutiendrons la promotion d’une agriculture de qualité respectant l’environnement et contribuant à l’entretien de l’espace. Toutes les productions agricoles (élevage, pêche,…) seront plafonnées pour éviter la surexploitation. Des grandes espaces verts seront aménagés pour conserver la terre cultivable à nos enfants. Notre choix est de faire de l’agriculture non seulement une arme pour éliminer la famine et restaurer l’autosuffisance alimentaire mais aussi pour maintenir le coût des denrées alimentaires à un niveau accessible à tous les citoyens.
12. Le transport
Le Tchad ne dispose pas de voies de communication viables. Nous mettrons sur pied une compagnie nationale forte avec ouverture du capital aux étrangers. Nous mettrons sur pied une flotte sur le Lac Tchad et sur les fleuves du Tchad pour désengorger les autoroutes et accroître le tourisme de masse. Une vaste croix de chemin de fer sera tracée sur la carte du Tchad et les crédits seront donnés aux collectivités décentralisées pour la construction des autoroutes. Pour protéger l’environnement, seront développés les transports communs en ville et entre les villes.
13. Le tourisme
Nous développerons une culture touristique pour permettre à chaque tchadien de connaître et de valoriser ses sites touristiques ainsi que sa folklore. Un fonds touristique sera mis sur pied auprès des banques primaires pour donner accès à tous les travailleurs du public comme du privé aux chèques touristiques. Une politique du tourisme économique sera développée dans les principales zones touristiques du Tchad.
14. La protection sociale
Placée sous la haute personnalité du vice président de la république, la question sociale est la pierre angulaire de notre politique.
- Le logement pour tous : nous mettrons sur pied les caisses d’allocations familiales pour tous les travailleurs publics et privés. Des logements sociaux seront créés en ville pour les couches démunis. Nous réaliserons 1000 logements sociaux par an et lancerons une véritable politique d’accession à la propriété en contrôlant les prix du foncier. Nous construirons les résidences universitaires et mettrons sur pied une caisse d’aide au logement qui prendra en charge jusqu’à 75% des loyers. Une loi sur le logement sera prise dès notre entrée dans les affaires.
- La santé pour tous : nous mettrons en œuvre une carte de santé des jeunes de 15 à 25 ans et de la femme ouvrant doit à la gratuité d’une consultation par un médecin généraliste référent avec accès à une prévention et des soins adaptés. Une implication des collectivités décentralisées dans la création et la gestion des hôpitaux permettra de réduire le rapport médecin/population en multipliant des centres et maisons de santé. Nous renforcerons les moyens da santé scolaire de l’école primaire à l’université. Nous confierons à la médecine du travail, une vraie mission de service public en faisant de la lutte contre les accidents du travail une priorité de santé publique en garantissant son indépendance. Nous lancerons un grand plan de prévention des maladies graves et des maladies spécifiques (cancer, SIDA, drogue, obésité, folie,…) seront prises en charge par des programmes spéciaux.
- La lutte contre l’extrême pauvreté : la pauvreté touche de manière chronique 80% de tchadiens non seulement le monde rural et les chômeurs en majorité des jeunes et des femmes mais aussi des salariés et des fonctionnaires dont les rémunérations sont insuffisantes. 95% des enfants vivant sous le seuil de la pauvreté constituent un scandale inacceptable. Nous mènerons la lutte conte le chômage en agissant sur le marché de travail par la compétitivité de la main d’œuvre nationale et par une politique économique axée sur la création d’emplois. Nous engagerons un plan pour lutter contre la pauvreté des enfants, c’est-à-dire pour leur offrir un accès gratuit aux soins, aux besoins de première nécessité et veiller au respect de l’obligation scolaire.
- Nous multiplierons par trois 03) les salaires des fonctionnaires dès la première année et le SMIG sera indexé au prix. Un revenu national de solidarité active (RNSA) sera mis sur pied pour les chercheurs d’emploi durant cinq ans et nous ferons tout pour qu’en sept ans de notre premier mandat, il n’y ait plus une famille qui vive sous le seuil de la pauvreté. Nous instaurerons un service universel bancaire de base à travers tout le territoire par le biais des établissements de micro finance.
- La garantie de la retraite : Le système de retraite doit être généralisé pour le monde rural (les éleveurs, les agriculteurs, les pêcheurs,…) au même titre que les autres travailleurs. La retraite à 55ans pour le monde rural et celui des travaux physiques et 60 ans pour les autres travailleurs doit demeurer un droit. Un fonds de réserve des retraites sera mis sur pied avec un financement permanent et la caisse de retraite sera gérée par un comité mixte placé sous le haut patronage du vice président. Un corps des aides à la vieillesse sera créé au sein de la fonction publique pour assister les vieilles personnes sans aide.
- La sécurité sociale : le système de sécurité sociale actuel qui ne couvre que les travailleurs du secteur privé structuré est loin de répondre aux besoins d’un Etat moderne. A l’heure actuelle, il faut, pour le Tchad une vraie politique de sécurité sociale, ce qui passe par la reforme du système actuel, l’élargissement de la population assurée n se fondant sur des caractéristiques individuelles en dehors du seul champ de travail. Le financement de la sécurité sociale doit se fonder sur un système intelligent alliant des cotisations et l’impôt afin de restaurer le principe de la solidarité nationale.
15. L’environnement
La protection de l’environnement est également placée sous la haute autorité du vice président de la république.
Nous encouragerons les politiques environnementales en engageant notre économie vers le 100% recyclables/biodégradables. Nous doterons le ministère du développement durable de compétences transversales (transport, aménagement du territoire, logement). Nous favoriserons la protection de la biodiversité par une meilleure gestion concertée des espaces urbains et ruraux. Nous développerons l’éducation à l’environnement dans les programmes scolaires.
16. La jeunesse
Outre l’éducation et la formation qui seront assurées pour elle, nous déciderons que les jeunes occupent 50% de places dans tous les domaines. Une loi organique sera prise pour déterminer les modalités de cette participation.
Les jeunes de 18 à 20 ans doivent obligatoirement passer une année de service civique (6 mois) et de service militaire (6 mois) pour acquérir un sentiment d’appartenance et d’identité.
17. La femme
Avec l’introduction de la parité dans la constitution, nous nous engagerons à faire en sorte que les femmes soient traitées à l’égal des hommes dans tous les champs de la vie : professionnel, familial, politique. Cet objectif sera accéléré de plusieurs manières : dans la famille, chaque enfant doit pouvoir accéder à un mode de garde pour libérer la femme du fardeau de gardienne d’enfant ; les inégalités de salaires dans les entreprises seront combattues par des lois ; au sein du couple, la lutte contre les violences faires aux femmes doit faire l’objet d’une loi organique prévoyant un arsenal de mesures de prévention, de durcissement des peines, d’aide à la réinsertion, de coordination judiciaires, de protection des victimes et d’aide sociale.
18. Les médias
La presse a un rôle déterminant dans le processus démocratique et dans la vie socio-économique d’un pays. Nous allons promouvoir une presse libre, objective, indépendance, professionnelle par la réforme de la désignation des membres du HCC qui le seront en partie par le parlement, en parti par le gouvernement et en partie par les ADH et les partis politique et en partie par l’autorité judiciaire.
19. La culture
Comme l’éducation et la santé, la culture joue un rôle central dans notre société. Elle est un outil privilégié d’émancipation et de rassemblement.
Nous mettrons sur pied un fonds de financement de la création. Les acteurs et les créateurs doivent être rémunérés pour leur travail. Nous favoriserons et développerons l’emploi culturel. Le régime des intermittents du spectacle sera consolidé au sein du régime général d’assurance-chômage et une loi-programme sur le spectacle vivant sera établie. Nous favoriserons l’accès de tous à la culture notamment par les réseaux numériques, par une présence de médiathèques sur l’ensemble du territoire. Nous lancerons l’éducation artistique à l’école, du primaire à l’université et les mouvements d’éducation populaire seront renforcés. Les micros crédits seront mis sur pied pour soutenir les projets culturels.
20. Les sports
Nul ne doit être empêché de faire du sport en raison de son origine sociale, de son âge ou de son lieu d’habitation. L’enjeu que présente la pratique sportive dans nos sociétés contemporaines est considérable car elle est un formidable outil de cohésion sociale et d’intégration sociale. Source d’épanouissement individuel et vecteur de valeurs collectives, le sport a vocation depuis l’origine, à rassembler ; il peut et doit être une école de vie en groupe, favorisant l’épanouissement des idéaux de respect, de tolérance, de générosité et de dépassement de soi. C’est aussi un facteur important de la santé publique, par exemple face au phénomène préoccupant de l’obésité des enfants ou des dangers des maladies cardio-vasculaires.
Nous encouragerons particulièrement le mouvement associatif pour le rôle qu’il joue dans l’épanouissement des individus et de la vie sociale. La création d’un conseil national du sport devra favoriser l’équité entre tous les territoires en élaborant un véritable contrat de plan sportif entre l’Etat, les collectivités décentralisées, les fédérations sportives et le comité national olympique et sportif tchadien pour diffuser la pratique du sport de masse dans toutes les catégories de populations, aussi bien en milieu rural qu’urbain.
Nous renforcerons le service public du sport en augmentant sensiblement les moyens budgétaires consacrés au sport et soutiendrons notamment le développement du sport féminin et du sport pour les personnes handicapées. La place du sport scolaire et universitaire sera revalorisée pour promouvoir chez les jeunes le goût de la pratique sportive et les valeurs du sport.
Nous procurerons aux sportifs de haut niveau les moyens de défendre au mieux les couleurs tu Tchad dans les compétitions internationales avec une attention particulière pour leur formation en vue de leur reconversion.
3. Biographie sommaire du Candidat-Président
Originaire de Kimré dans la Région de la Tandjilé-Est, Maître NADJI MADOU est Administrateur Juriste, titulaire d’un Master 2 Recherches en Droit et d’un Master 2 Professionnel en Administration Publique. Il est Doctorant en Science Politique à l’Université Robert Schumann de Strasbourg.
Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) du Tchad (Carrière Judiciaire) et diplômé de l’ENA de France, promotion « STRASBOURG », il a commencé sa carrière de la fonction publique tchadienne au Ministère de la Justice, puis au Secrétariat Général du Gouvernement où il était le tout premier Directeur du Contentieux Administratif. Il est actuellement en service à la Direction Générale des Impôts au Ministère des Finances et du Budget.
Ancien Séminariste de l’Eglise Catholique, il a assumé une longue carrière dans l’encadrement de la jeunesse au sein de la Jeunesse Etudiante Chrétienne (JEC), ce qui lui a valu une bonne réputation dans l’enseignement. Formateur permanent à l’ENAM, il enseigne en qualité de vacataire à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education (ISSED) et dans plusieurs Instituts privés de N’Djaména. Me Nadji MADOU s’est engagé dans la politique le 17 juillet 1992 à travers son adhésion au VIVA-RNDP où il est resté pendant 15 ans membre du comité central. Il démissionne du VIVA-RNDP le 23 janvier 2007 pour créer son propre parti ASRI. NADJI MADOU est marié et père d’une fille.
Auteur de plusieurs publications, plusieurs fois Conseiller juridique, Consultant et membre du Conseil de Gestion ou d’Administration dans différentes organisations de la place, Me Nadji MADOU est doté d’une culture vaste et diversifiée.
Ses multiples prises de positions dans la presse a fait qu’il a été remarqué et nommé AMBASSADEUR DE PAIX par la Fédération pour la Paix Universelle (FPU) le 13 novembre 2010.
En tant que Président du parti, il est le Chef de ASRI et son seul représentant légal. Il veille à l’exécution des décisions du Congrès et à l’application de la politique du parti. A ce titre, il dispose du pouvoir disciplinaire sur tous les organes du parti dont il assure la cohésion et l’unité.
Oui, mon frère, oui ma sœur, oui mes pères et mères, oui mes tantes et oncles, oui les cousins et cousines, oui mon compatriote, il n’est ni tard ni impossible de changer le cours de l’histoire et si tu as encore la conscience de la liberté, si tu veux encore que demain ton enfant vive bien, associe-toi à nous ;
Oui, pour l’avenir de nos enfants, oui, pour l’avenir de la jeunesse du Tchad, j’appelle tous les tchadiens à un sursaut révolutionnaire : que le riche utilise son argent, que le pauvre utilise ses pieds, que l’enfant utilise son rêve, le rêve du Tchad de demain.
Oui, tous ensemble, assumons le passé, assumons le présent pour assumer l’avenir !
Voilà le Tchad qu’on vous présente.
Que Dieu bénisse chaque tchadienne ; que Dieu bénisse chaque tchadien !!!
Et que Dieu protège le Tchad !